Canular, fake news, IA... et si nous étions tous les jours le 1er avril

by padam RP

Chaque 1er avril en France, nous assistons dans les media à une grande vague d’informations plus ou moins farfelues de la part des marques, entreprises et organisations. Et si nous étions tous les jours le 1er avril, qu’est ce que cela changerait dans le monde de l’information ? Qu’est-ce que cela changerait pour nous qui recevons les informations ? Voici quelques pistes de réflexion pour rester alertes et conscients face aux informations que nous recevons chaque jour.

Une tradition populaire largement répandue

Soizic Desaize, fondatrice de l’agence padam RP, dans sa vidéo Tiktok du 4 avril dernier interpelle et interroge… Chaque 1er avril en France, nous assistons dans les media à une grande vague d’informations “canulars” de la part des marques, entreprises et organisations. Et, évidemment, particulièrement ce jour-là, nous nous harnachons de notre bouclier anti fake-news, anti-canular. Premier article reçu via WhatsApp à 8h17 : les hostilités sont lancées. Nous voici équipés de notre filtre de scepticisme pour la journée.

Remettre en question l’information reçue

Pourrions-nous toujours remettre en question l’information que nous recevons ? Nous pourrions porter un regard intéressant et inattendu sur tous les faits d’actualité pourtant réels. Est-ce vrai ? Comment le vérifier ? Pouvons-nous réellement nous fier aux media, aussi pointus soient-ils ? Lorsqu’une fausse information est diffusée, qu’elle soit dûe à une erreur de jugement ou un acte délibéré de manipulation, le résultat est identique : une information est traitée et enregistrée par notre cerveau. Comment faire alors pour ne pas être dupe ?

La source, le Graal

Les informations que nous recevons chaque jour sont un terrain de jeu idéal pour aiguiser notre sens critique. Et la richesse du web peut être notre alliée comme nous rendre encore plus confus. Cependant, essayer, chercher, c’est déjà beaucoup. Croiser les informations, vérifier les sources auprès des instituts de sondage, des organismes agréés et media spécialisés : autant de moyens d’affiner la réponse à la question qui nous taraude : vrai ou faux ? Et évidemment, ne traiter et relayer que lorsque nous sommes absolument certains du bien fondé de l’information. Et au pire, ouvrir le débat ?

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L’image photographique,
faux-ami du public

En 2021 déjà, à l’occasion du Festival International du Photojournalisme Visa pour l’image à Perpignan, Jonas Bendiksen, photographe norvégien travaillant pour la prestigieuse agence Magnum, parvient à exposer un reportage entier composé d’images générées par ordinateur. À l’origine de sa démarche, une réflexion personnelle : « J’ai commencé à me poser la question : combien de temps faudra-t-il avant que nous voyions des « documents photographiques » qui n’ont pas d’autre base réelle que l’imagination du photographe, et une puissante carte graphique d’ordinateur ? Serons-nous capables de faire la différence ? Est-ce si compliqué à produire ? ». Questions intéressantes soulevées par le photographe, qui nous invite à rester toujours alertes, même dans un cadre que nous n’aurions jamais imaginé remettre en question.

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Quand l’IA ouvre le dialogue

Après les images, ce sont les mots qui sont aujourd’hui touchés de près par la technologie. Il n’est plus nécessaire de présenter ChatGPT, qui vient donner un grand coup de pied dans la fourmilière de la génération de contenus, mais prouve encore une fois que presque tout – opinions, émotions – peut être désormais généré par un ordinateur. Il y a quelques jours encore, un magazine allemand interviewait le pilote de Formule 1 Michael Schumacher, que l’on suppose privé de parole depuis 10 ans maintenant suite à un grave accident, et a révélé que cette interview, basée sur des faits réels de sa vie, avait été générée par intelligence artificielle. Et si cette IA devenait le nouvel interlocuteur privilégié des êtres humains pour élargir leurs connaissances, les faire grandir ? Pour dialoguer avec les grands de ce monde, vivants ou disparus ? Cette hypothèse est encore en construction, et sa réalisation dépendra à la fois de l’éthique de ceux qui maîtrisent, alimentent et diffusent les outils d’IA, mais aussi de la réponse, des besoins et des attentes du public qui les recevront. Et si ce public les traite avec le même discernement que les informations qu’il reçoit chaque premier avril en France, nous aimons croire, chez padam, qu’il y a de l’espoir.

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